Des baisses jusqu'à 50 % enregistrées par les TO.Les fournisseurs russes ont nettement augmenté leurs prix.Les TO, qui ont pris plus de capacités, pris de court.C'est l'heure des questions pour la Russie.
Plébiscitée l'an dernier par le public français, elle est visiblement boudée cette année si l'on en croit les ventes des tour-opérateurs qui s'effondrent. "L'an dernier, nous refusions des ventes dès le mois de janvier", se rappelle Bruno Gallois, DG du groupe Marsans-Transtours. "Mais cette année, il reste encore beaucoup de place pour nos croisières estivales", poursuit le DG qui a pris en charge l'an dernier plus de 20.000 clients, un record. La situation est similaire chez Nortours (ex-Norvista) : "La demande a chuté de 50 % par rapport à l'an dernier", explique Dominique Friedmann, le PDG. Le marché des groupes est particulièrement touché : "Les prix ont largement augmenté après l'engouement des touristes pour les croisières ou des événements comme les Nuits blanches ou le tricentenaire de Saint-Pétersbourg de 2003. Et compte tenu des prestations proposées et des risques de réclamation, je ne suis pas sûr que les professionnels poussent la Russie à la vente." Bruno Gallois poursuit : "J'estime la hausse des tarifs à une dizaine de points. Nous ressentons clairement un effet de seuil au-delà duquel le client se détourne de la destination." Mais les TO pointent également le désintérêt des autorités touristiques russes pour le marché français. Pourtant, il y a urgence. Alors que les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg avaient fait le plein l'an dernier, les premières promotions apparaissent dans les agences cette année. Ce retournement de conjoncture a pris la plupart des TO de court. "Il a fallu baisser nos engagements rapidement", note Hana Homolova, PDG d'Amslav, qui a constaté une baisse de l'activité sur la Russie de "l'ordre de 30 % à 40 % " Beaucoup de voyagistes avaient en effet prévu une hausse du marché et avaient en conséquence augmenté leurs capacités cette année. D'autres comme Travel Europe ou International OK Tourisme se lançaient sur la destination l'an dernier, attirés par les perspectives de croissance. Il leur faudra peut-être attendre l'an prochain pour récolter les fruits de leurs investissements.
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