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Destinations

Réunion : le tourisme en quarantaine

Le ministre de la Santé veut être certain que le virus n'est pas mortel.
52 décès ont été provoqués directement ou indirectement par l'épidémie.
Faute d'une prise de position du gouvernement, les TO facturent des frais.
"Les scientifiques nous disent que la chikungunya n'est pas mortelle, moi je veux en être sur !" Cette phrase de Xavier Bertrand, ministre de la Santé, pourrait bien accentuer le phénomène de panique qui isole chaque jour un peu plus l'île de la Réunion.
L'épidémie, qui a touché plus de 110 000 personnes – soit 15 % de la population totale – pourrait avoir provoqué la mort de 52 habitants. Une supposition dont ne se contentera pas le ministre, qui a en effet demandé à l'Institut de veille sanitaire (InVS) d'analyser la mortalité sur l'île. Dans un bilan rendu public vendredi dernier, l'InVS faisait en effet état de 52 décès provoqués directement ou indirectement par la chikungunya. Sans attendre les résultats de cette analyse, la psychose se généralise à la Réunion, où une bonne partie des entreprises souffre cruellement d'un manque de personnel, de nombreux salariés étant en arrêt maladie. Seconde ressource économique après l'activité sucrière, l'industrie du Tourisme, et les hôteliers en particulier, sont en première ligne. "Ils nous comptent des frais que nous sommes obligés de répercuter sur le client", souligne Christian Rochette, directeur de la communication de Nouvelles Frontières. Principal acteur sur la Réunion (plus de la moitié des forfaits vendus le sont par NF et TUI), le groupe NF offre cependant aux clients la possibilité de reporter son voyage sur une autre date ou une autre destination. "Un tiers s'est reporté sur l'arc Caraïbes-Antilles et sur le Sénégal", explique le TO, qui enregistre des réservations pour l'été prochain, mais qui accuse un retard de 50 % dans les résa de mars et avril. Jusqu'au week-end dernier, Air France n'enregistrait pas d'impact significatif sur ses ventes. Mais depuis quelques jours, la compagnie accuse une baisse de 15 % des engagements pour la période allant de mars à mai. Résigné, René Marc Chikli, président du Ceto, parle même "d'une saison perdue si cela ne repart pas". Dans l'attente, jeudi prochain, de la visite de Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme, le gouvernement ne déconseille toujours pas la destination. S'il le faisait pour les touristes, il serait peut-être alors contraint de mettre l'île en quarantaine. Mais nous n'en sommes pas encore là.

Auteur

  • La Rédaction
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