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Destinations

Valence, une cité qui mise sur la culture scientifique

En pariant sur des projets immobiliers et culturels ambitieux, Valence fait coexister les vestiges de son lointain passé avec des constructions d’avant-garde.
Par un développement portuaire, la construction d’une promenade maritime, la récupération des plages et surtout la création d’un immense aquarium, elle semble en outre vouloir retourner à son origine : la Méditerranée.
Sur la côte est de la péninsule ibérique, le soleil est déjà haut, et le bleu du ciel s'étend à l'infini. Ce dimanche matin, Valence s’éveille. Depuis une petite décennie, la ville a retrouvé un développement économique et un entrain culturel de tout premier ordre. Le temps est désormais loin où on la disait complexée fasse à Séville et surtout à Barcelone, l’éternelle rivale… Après les succès éphémères de l’Exposition universelle de la première et des jeux Olympiques de la seconde qui ont placé l’Espagne sous les projecteurs du monde entier, Valence aura, elle, choisi de miser sur le long terme pour son entrée dans le 3e millénaire. La monumentale Cité des arts et des sciences (350 000 m2) qui déploie son architecture audacieuse dans le lit asséché du rio Turia (accompagnée d’ambitieux projets immobiliers), autour de nouveaux quartiers crées ex nihilo entre la vieille ville et le port, a eu en effet pour mérite premier de dynamiser la ville. De lui donner un poids économique en même temps qu’une véritable vitrine culturelle. De lui tourner enfin tout à fait les épaules vers la mer, elle qui les garda si longtemps rentrées – ce vaste complexe, où la signalisation a encore quelques progrès à faire, fait d’ailleurs songer à d’immenses cétacés venus s’y échouer. Ses détracteurs disent qu’elle a eu les yeux plus gros que le ventre et, arguments chiffrés à l'appui, soulignent que les budgets initiaux ont été très largement dépassés : les investissements de la Cité des arts et des sciences ont pratiquement quintuplé et le budget du palais des arts est passé de 83 millions d’euros à quelque 170 millions d’euros. Ce qui aurait eu pour conséquence d’"appauvrir" la ville. Quant aux partisans de ces projets pharaoniques (inachevés, puisque la construction d’un zoo et d’un parc d’attractions de 10 ha vient de commencer), ils répondent que "le développement de la ville s’inscrit dans un long processus" et que Valence saura à terme en tirer de conséquents bénéfices. "Pour cueillir la vigne, il faut un jour savoir planter le pied", disent-ils. Vu d’ici, cela ressemble au sempiternel conflit entre les Anciens et les Modernes. Mais on peut penser que grâce à un tel engagement "économico-politique", Valence, troisième grande ville d’Espagne, retrouve une stature internationale – la ville accueillera d'ailleurs l’America's Cup en 2007. Cette modernité, la ville y a déjà travaillé en aménageant le rio Turia. Deux années sur trois, le fleuve sortait en effet de son lit, jusqu’en 1957 où l’inondation a viré à la catastrophe naturelle. Aussi a-t-on décidé d’assécher le fleuve pour en faire une large coulée verte qui traverse la ville : équipements sportifs, jardins, promenades sont alors désormais toujours à deux pas, quel que soit l’endroit de la ville où l’on se trouve. Si le fleuve coupe la ville, le jardin en revanche la renforce. Une véritable réussite ! Quant au centre-ville, il conserve depuis le Moyen Age musulman, une dévotion pour le commerce. Si le souk n’existe plus, il reste la chaude ambiance du mercado central, où l’on trouve tous les produits de la région. Ce qui nous consolera de la fermeture provisoire, pour cause de restauration, de l’autre temple du commerce, la magnifique bourse des marchands (Lonja de los Mercaderes). Le soir, tandis que le temps d’un festival un cinéma en plein air fait le plein dans les jardins du rio Turia, on se dirigera pour y chercher une table vers le quartier de Carmen, où une belle animation nocturne a désormais supplanté la mauvaise réputation d’hier.
Plongée dans l’Oceanografic, le plus grand centre marin d'Europe
Plus qu’un aquarium traditionnel, l’Oceanografic - emblème de l’intérêt croissant de la ville pour la mer - a valeur de véritable site. Ce plus grand centre marin d’Europe est composé de parcs, d’îles et de lacs, et naturellement d’aquariums et de bassins, répartis en zones thématiques représentant différentes aires géographiques sur un espace de 110 000 m2, en surface et en sous-sol. Après l’espace consacré à la Méditerranée avec ses sept bassins, on emprunte un tunnel, long de 70 m, pour un voyage à travers l’Atlantique… Les visiteurs qui s'y promènent sont, à leur rythme, submergés au gré de leurs envies. Même le restaurant vaut le détour, puisque totalement immergé, il permet de déjeuner entouré de 10 000 poissons pélagiques. Pour ce qui concerne sa structure, 42 millions de litres d’eau – l’équivalent de 15 piscines olympiques – sont nécessaires pour accueillir quelque 500 espèces marines, des poissons aux morses, en passant par les baleines bélugas, et des oiseaux aquatiques des zones humides comme ceux qui vivent dans la réserve naturelle de la région de Valence, l’Albufera. L’eau provient en fait de la mer par un système de captage et, en cas de contamination, un autre système permet la fabrication d’eau salée grâce à deux usines de synthèse installées sur place, destinées l’une aux poissons et l’autre aux mammifères marins. Comme le musée des sciences, l’Oceanografic remplit également une mission pédagogique en proposant différentes activités. Plus d'infos sur le Web : cac.es.
En bref

Valence, qui compte quelque 760 000 habitants, se trouve dans l’Espagne orientale. Les provinces de Castellon, de Valence et d’Alicante, qui forment la Communauté valencienne, furent après la Reconquête en partie peuplées de Catalans dont la langue a évolué pour donner le valenciano, toujours très parlé et de plus en plus présent, comme notamment sur les panneaux indicateurs.
Iberia comme Air France dessert l'aéroport Manises situé à 12 km du centre-ville.
Las Fallas constitue l’une des fêtes les plus spectaculaires d’Espagne ; elle a lieu le 19 mars. Toute en couleur, elle se conclut par l’embrasement de sculptures en papier mâché (qui sont d’immenses compositions caricaturales), la nuit du 19 pour célébrer la Saint-Joseph.
Les chiffres publiés par l’Institut national des statistiques espagnol (INE) révèlent une forte croissance dans le secteur touristique pour la ville de Valence. Le nombre de voyageurs ayant visité la ville durant l’année 2003 fut en augmentation de 16 % par rapport à 2002.

Auteur

  • La Rédaction
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