Avec Havas Voyages, Tourcom muscle son jeu

Richard Vainopoulos, président de Tourcom, dévoile les avantages de cet accord pour ses adhérents qui voudraient rejoindre l'enseigne Havas Voyages : "Ils bénéficieront toujours de la centrale de paiement Tourcom." Pour lui, adopter l'enseigne quand on fait partie d'un réseau est "moins restrictif que le contrat de franchise proposé aux indépendants". En effet, en restant Tourcom, les points de vente Havas garderont l'avantage de Tourcom Affaires et pourront ainsi vendre de la billetterie affaires. Ce que ne peut pas faire une franchise Havas Voyages jusqu'en 2010 à cause d'une clause de non-concurrence. Evidemment, les agences Tourcom sous enseigne Havas Voyages devront s'engager à mieux vendre TUI, "entre 15% et 20% selon la localisation de l'agence". Pour Richard Vainopoulos, "une cinquantaine d'agences pourraient arborer l'enseigne Havas Voyages fin 2006 contre une quinzaine fin 2005". Il faut rappeler que Tourcom a joué dès le début la carte TUI. "C'est une logique industrielle. Havas Voyages et Tourcom pourront négocier en commun avec des fournisseurs comme les GDS." Il faut aussi rappeler que Tourcom travaille main dans la main avec TQ3 France, dont TUI est actionnaire. Autre avantage de Tourcom dans le cadre de cet accord : celui d'être un réseau qui a choisi de ne pas mettre en avant sa marque sur les devantures de ses adhérents. Et, on sait que la marque Havas Voyages n'a rien perdu de sa notoriété, argument majeur pour convaincre les agences d'adopter l'enseigne. Et, évidemment, Richard Vainopoulos espère bien avec cet accord convaincre des agences de rejoindre son réseau. En effet, on le sait bien, tous les réseaux volontaires n'ont pas référencé TUI au moment de son lancement en France.
Réseaux volontaires : la concurrence fait encore toujours rage
D'un côté, quatre franchiseurs : Havas Voyages, Nouvelles Frontières, Thomas Cook et Carlson Wagonlit. Ce dernier a d'ailleurs choisi Top Résa pour présenter son nouveau contrat de franchise (Cf. QDT du 24 septembre) et ses arguments : bonne santé du groupe, savoir-faire régional, investissements technologiques, activité dans toutes les branches du voyage. De l'autre des réseaux volontaires. On connaît les arguments de Tourcom (voir ci-dessus) et de Selectour (Cf. QDT du 23 septembre). Quant à Manor, il n'a de cesse de faire valoir son particularisme pour recruter de nouveaux adhérents. Afat Voyages (Cf. QDT du 27 septembre) a aussi mis en avant les siens comme la création d'une brochure "maison" avec des prix "à partir de". Jean-Pierre Mas, président du réseau, durcit aussi le ton auprès des tour-opérateurs. Il s'agace, par exemple, que les producteurs mettent en avant leurs sites B to C dans des brochures distribuées en agences. Dominique Beljanski (Plein Ciel Voyages), responsable des référencements chez Afat Voyages, n'hésite pas à le dire. "Il faut défendre nos adhérents par rapport à nos fournisseurs. Si on ne le fait pas, ils partiront ailleurs."