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Comment éviter que des vacances de rêve ne virent au cauchemar ?

Choléra, dengue, diphtérie, encéphalite japonaise, fièvre jaune, hépatite A, paludisme, rage, sida, grippe aviaire, Sras...
Voilà la liste noire des principaux virus et maladies infectieuses majeures que tout voyageur inconscient peut contracter… a fortiori s'il n'a pas pris le temps de préparer correctement son déplacement. Afin d'éviter le pire -certains cas pouvant entraîner la mort-, il est primordial avant de partir de bien s'informer sur les zones "infestées", de faire un point sur la validité de ses vaccins et de consulter son médecin traitant ou un centre de médecine des voyages. Quand rien de cela n'est fait, des vacances de rêve en famille peuvent très rapidement tourner au cauchemar.
Au cours d'un déplacement à l'étranger, nous pouvons être exposés au risque de contracter un certain nombre de maladies infectieuses contre lesquelles il est pourtant possible aujourd'hui de lutter, en prenant un traitement préventif (paludisme) ou en se faisant tout simplement vacciner (fièvre jaune). Comme le programme de vaccinations recommandé à un voyageur tient compte de la situation sanitaire et épidémiologique du pays visité, des conditions de séjours et des caractéristiques individuelles (âge, vaccins antérieurs…), il est préférable de se renseigner le plus tôt possible, un délai de 4 à 6 semaines pouvant être nécessaire à la réalisation de toutes les injections. Néanmoins, comme il existe deux catégories de voyageurs, les recommandations sont plus ou moins exigeantes. Ainsi, pour ceux qui effectuent un séjour résidentiel ou un circuit organisé pendant une courte durée (10 à 15 jours), une mise à jour de la vaccination DTP (Diphtérie, Tétanos, Polio) et éventuellement de celle contre l'hépatite A suffit. En revanche, pour ceux qui partent pour un séjour prolongé ou itinérant avec un support logistique faible, la liste des vaccinations s'allonge et s'adapte aux risques sanitaires du pays (hépatite B ou typhoïde, méningite, rage, encéphalite japonaise, encéphalite à tiques…). Notez que pour les mineurs aucune vaccination ne peut être faite sans l'autorisation écrite des parents.
La fièvre jaune, le paludisme, la turista…
Seule injection encore obligatoire pour pénétrer dans certains pays, la vaccination contre la fièvre jaune (anti-amarile) est pratiquée dans un double but : protéger les voyageurs qui risquent d'être en contact avec l'infection amarile mais aussi protéger les pays contre le risque d'importation du virus qui pourrait infecter les moustiques et primates locaux avant de menacer la population. Réalisé dans un centre agréé et validé sur un carnet international de vaccination, le vaccin nécessite une incubation de 10 jours avant immunisation pour une durée légale de 10 ans. Par ailleurs, il est important de signaler que la fièvre jaune est souvent fatale aux personnes non vaccinées et le fait qu'un pays n'exige pas la vaccination ne signifie pas qu'il n'y a aucun risque d'infection ; aussi, même s'il n'est que recommandé, il est fortement conseillé de se faire vacciner. Autre conseil à suivre avec attention, la prise régulière du traitement antipaludéen. Comme il est transmis par la piqûre de moustique (anophèle femelle), la prévention du paludisme passe donc par la lutte contre toutes les piqûres de l'insecte puisque la dengue et l'encéphalite japonaise surviennent de la même manière. Pour se protéger rien de bien compliqué. Il faut avant tout utiliser des répulsifs de référence (Insect écran, Repel Insect) et s'asperger toutes les 4 à 6 heures, notamment les chevilles, le cou, les oreilles. Il est aussi conseillé d'imprégner l'extérieur des vêtements d'un répulsif pouvant être efficace jusqu'à 6 mois (Insect écran vêtements…) et surtout de dormir sous une moustiquaire également imbibée d'insectifuge. Du côté médical, chaque traitement préventif est prescrit en fonction de la zone visitée. Ainsi, si la Nivaquine suffit dans certains pays peu exposés, la Paludrine, la Savarine ou la Malarone sont plus appropriées pour des zones plus fortement impaludées. De même que le Lariam est préconisé pour les destinations à haut risque de paludisme. Depuis le 7 janvier 1999, tous les médicaments anti-paludéens sont revendus en pharmacie mais seulement sur ordonnance. Aucun n'est remboursé par la Sécurité sociale. Enfin, plus gênante que grave, la fameuse "turista" peut tout de même gâcher les vacances. Le plus souvent, les symptômes apparaissent entre 3 et 5 jours après l'arrivée et cessent spontanément. Son origine est la plupart du temps liée au jeune âge, au voyage itinérant, à la modification des habitudes alimentaires, à la région visitée… La contamination s'effectue par l'ingestion d'aliments porteurs de bactéries comme les fruits, les crudités, les poissons et fruits de mer, les boissons mais aussi au contact de mains sales et des mouches. Mais rassurez-vous, le remède à la turista est très simple et repose tout d'abord sur la réhydratation. La prise d'antiseptiques intestinaux et d'anti-diarrhéiques s'impose en revanche si le mal persiste.
Le conseil aux clients, la valeur ajoutée de l'agent de voyages
Toutes ces recommandations pourtant faciles à trouver sur certains sites spécialisés (Elvia, Air France, Hôpital Pasteur…), les professionnels du tourisme qu'ils soient voyagistes ou agents de voyages ne les communiquent que trop rarement à leurs clients. "Ce sont pourtant des informations utiles qui pourraient valoriser le travail d'un agent de comptoir", analyse très justement le docteur Guy Bellaiche, directeur médical du groupe Mondial Assistance, avant de rappeler que "la moitié des rapatriements pourrait être évitée si les voyages étaient bien préparés". Plus institutionnel encore, le site Internet de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) rappelle qu'il est dans l'intérêt des producteurs et des distributeurs que leurs clients aient le moins de problèmes possible quand ils se rendent à l'étranger. Responsables de ces adultes et enfants qu'ils envoient en vacances aux quatre coins du monde, les voyagistes devraient consacrer une ou plusieurs pages de leurs brochures aux recommandations sanitaires. Quant aux vendeurs, en contact direct avec les voyageurs, ils pourraient profiter de ce rapport privilégié pour leur conseiller de consulter dans un centre de médecine des voyages (y compris pour les VDM), de suivre certaines précautions en fonction du pays, de souscrire une assurance voyages en les informant sur les différentes polices contenues dans les contrats. L'excellent conseiller en voyages pourrait même indiquer l'existence ou l'absence de centres médicaux de bonne qualité sur les lieux de destination (le groupe Mondial Assistance vient de réaliser une enquête évaluant 800 cliniques et hôpitaux dans 108 pays à travers le monde). Enfin, pour en revenir aux assurances, le voyageur international doit savoir que dans beaucoup de pays, les soins médicaux sont dispensés par des établissements privés et peuvent être coûteux. Dans d'autres même, s'il ne peut obtenir les soins nécessaires, il devra être rapatrié et cela aussi revient cher. Afin d'éviter de débourser de fortes sommes d'argent, il est fortement conseillé de souscrire une assurance voyages (tous les TO sont partenaires d'un assureur) couvrant: les changements d'itinéraires, le rapatriement d'urgence pour raison de santé, l'hospitalisation, les soins en cas de maladie ou d'accident et le rapatriement du corps en cas de décès. Cela arrive malheureusement. Pour éviter d'en arriver là, bien préparer son voyage est primordial. Et comme l'indique le Dr Bellaiche : "En France, le touriste à tous les moyens à sa disposition pour le faire." A bon entendeur…
Les 12 conseils donnés en consultation de médecine tropicale à l'hôpital Cochin à Paris
1/ Quelques semaines avant le départ, vérifier la validité des vaccins suivants : fièvre jaune, tétanos, poliomyélite, typhoïde, hépatites A et B, méningite, diphtérie…
2/ Bien suivre le traitement préventif contre le paludisme, utiliser une moustiquaire imprégnée d'insecticide pour les nuits en brousse, limiter les piqûres par l'utilisation de lotions anti-moustiques.
3/ Ne pas se baigner en eau douce (rivière, marigot, lac…) et éviter de marcher pieds nus sur les sols humides ou boueux.
4 Boire abondamment mais éviter les glaçons. Désinfecter ou filtrer l'eau (Hydroclonazone ou Micropur, un comprimé par litre). Thé bouillant ainsi que les boissons capsulées sont sans danger.
5/ Consommer la viande, le poisson, les crustacés et les coquillages bien cuits.
6/ Laver soigneusement les légumes consommés crus et peler soi-même les fruits. Éviter les crudités et préparations à base de lait dans les petits restaurants.
7/ Ne pas caresser les animaux : les chiens, en particulier peuvent être source de maladies graves et porteurs du virus de la rage.
8/ Pour mieux supporter la chaleur, porter des vêtements amples en textile naturel ainsi qu'un chapeau au besoin. Éviter les efforts aux heures chaudes de la journée. Veiller à garder une bonne hygiène corporelle. Crème solaire et lunettes à ne pas oublier.
9/ Prévoir une petite pharmacie de voyage (antipaludéens, anti-diarrhéiques, antalgiques, désinfectants cutanés, pansements, lotion anti-moustiques, pince à échardes…). Ne pas oublier d'emmener en quantité suffisante les médicaments habituels ainsi que les ordonnances. Un contrôle de la dentition est recommandé avant un long séjour.
10/ Ne pas oublier que les maladies sexuellement transmissibles sont cosmopolites et qu'elles peuvent être graves (Sida…). S'abstenir de relations sexuelles avec des partenaires inconnus ou utiliser des préservatifs.
11/ Pour les séjours en haute altitude, laisser à l'organisme le temps de s'adapter progressivement en prévoyant 48 h de repos après l'arrivée et avant d'accomplir des efforts physiques.
12/ Au retour, ne pas hésiter à consulter un service spécialisé en cas de troubles persistants, même minimes.
L'avis de l'expert : Docteur Guy Bellaiche, directeur médical du groupe Mondial Assistance et médecin urgentiste au SAMU 94.
Les voyages aériens, en particulier ceux réalisés sur de longues distances, exposent les passagers à divers phénomènes pouvant nuire à leur santé ou leur bien-être et cela est d'autant plus vrai pour les personnes ayant déjà des antécédents médicaux. Ces risques peuvent cependant être minimisés si l'on prend les précautions nécessaires avant, pendant et après le vol.
Humidité de l’air dans la cabine (hygrométrie)
Vous ne le saviez certainement pas mais le taux d'humidité dans une cabine d'avion (environ 4 %) est inférieur à celui mesuré à midi en plein désert (10 %). Cet air ambiant très sec, peut entraîner une déshydratation s’exprimant par une gêne (sans risque) au niveau des yeux (picotements), du nez et de la bouche (sécheresse, irritation). Un dessèchement de la peau est constaté, qui s’accentue avec la longueur du vol. Pour l'atténuer, il suffit de boire au moins un grand verre d'eau toutes les heures (éviter l'alcool et les boissons gazeuses), éventuellement de s'enduire le visage d'une crème hydratante, d'humidifier les voies nasales (solution saline à pulvériser) et de retirer les lentilles de contact avec instillation de sérum physiologique apaisant (si le vol est de plus de 3 heures).
Mal de l'air
Sauf en cas de fortes turbulences, les passagers d'un avion souffrent rarement du mal des transports. Les personnes les plus exposées à ce problème peuvent en limiter les effets par des mesures simples. Demander un siège au plus proche du centre de gravité de l'appareil, près des ailes, plutôt un hublot pour avoir une référence extérieure. Il faut éviter les repas trop copieux avant et au cours du vol, et notamment trop gras qui vont ralentir la digestion. Il faut prévoir des comprimés d’anti-nauséeux (Nautamine, Mercalm, etc.) à prendre en général une demi-heure avant le vol. Si malgré cela, le mal des transports survient, il vaut mieux garder à porter de main le petit sachet prévu en cas de vomissement fourni par les compagnies.
Syndrome dit "de la classe économique"
Appelé à tort ainsi, le syndrome "de la classe éco" est favorisé par l'immobilité prolongée, notamment en position assise, entraînant une gêne à la circulation du sang dans les jambes (gonflement, raideur…) et qui peut causer l'apparition d'une phlébite à l’origine de thromboses veineuses (caillots sanguins). La plupart des thromboses se résorbent sans conséquences, toutefois, dans certains cas très rares, si le caillot venait à se détacher de la paroi veineuse et qu'il était transporté par le sang jusqu'aux poumons, il pourrait causer une embolie pulmonaire. Mais, j’insiste, cela est rare et touche souvent les passagers ayant déjà des antécédents de phlébite, de thrombose veineuse ou des problèmes de mauvais état veineux (varices). Pour limiter les risques, il est fortement conseillé de se déplacer dans la cabine régulièrement (toutes les heures), de boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation qui rend le sang moins fluide, de suivre les exercices simples diffusés en cabine par les compagnies, de porter des vêtements larges et confortables (attention aux ceintures trop serrées) et de porter des bas de contention en cas de mauvais état veineux. Les voyageurs ayant de gros antécédents doivent consulter leur médecin pour une prophylaxie anticoagulante éventuelle.
Les nourrissons
Il est contre-indiqué de faire prendre l'avion à un nourrisson de moins de 7 jours. D’une façon générale, les modifications de la pression atmosphérique dans la cabine au cours du décollage, mais surtout à l’atterrissage, peuvent provoquer chez les enfants des douleurs au niveau des tympans, que l'on peut soulager en lui donnant le biberon ou une tétine pour l'encourager à déglutir au cours de la descente. Par ailleurs, les enfants sont plus sensibles à la déshydratation que les adultes. Il faut leur donner à boire, avant et pendant le vol à intervalles réguliers.
Les femmes enceintes
Les vols commerciaux sont normalement sans danger pour la mère et le fœtus au cours d’une grossesse normale. Toutefois, un voyage aérien est déconseillé pendant le dernier mois de la grossesse ou dans les 7 jours suivant l'accouchement. Notez que les compagnies aériennes acceptent les femmes enceintes sous certaines conditions. Au-delà de la 28e semaine de grossesse, certaines compagnies exigent un certificat du médecin confirmant le bon état de santé de la passagère, le déroulement normal de sa grossesse et la date prévue de son accouchement. Il n’existe pas de réglementation à ce sujet, chaque compagnie possédant ses propres règles. Il vaut mieux s’enquérir de ces conditions suffisamment avant le voyage pour ne pas risquer un refus d’embarquement.
Les plongeurs
Il est conseillé aux personnes pratiquant la plongée sous-marine autonome d'attendre avant de prendre l'avion : 24 h (après plusieurs jours de plongée) ou 12 h (après moins de 2 heures de plongée).
Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) ou pneumonie atypique
Cause : Virus identifié en 2003, le Sras est supposé être un virus animal provenant d'un réservoir animal encore non identifié qui a infecté les humains pour la première fois en 2002 dans la province de Guangdong au sud de la Chine.
Transmission : L'épidémie de 2002-2003 a touché 26 pays, totalisé 8 422 cas dont 916 décès enregistrés pour l'essentiel en Chine continentale. Depuis, quelques cas ont été recensés à la suite d'accidents de laboratoire. La transmission du virus se fait principalement de personne à personne (yeux, nez, bouche), par la toux ou les éternuements expulsant des sécrétions infectées.
Nature de la maladie : Les symptômes initiaux sont semblables à ceux de la grippe avec fièvre, malaises, douleurs musculaires, maux de tête et frissons. Toutefois, il n'existe aujourd'hui aucun groupe de symptômes spécifiques permettant le diagnostic du Sras. Les cas les plus graves évoluent vers une détresse respiratoire nécessitant des soins intensifs.
Répartition géographique : La maladie est apparue en novembre 2002 dans la province de Guangdong, au sud de la Chine. Toutefois, des chaînes de transmission d'homme à homme ont été identifiées à Hongkong, Taiwan, Toronto (Canada), Hanoi (Viêt-nam) et Singapour. Aucun des cas signalés n'a entraîné de flambées épidémiques locales.
Risque pour le voyageur : Actuellement aucune zone du monde ne signale de transmission du Sras d'homme à homme. Depuis la fin de l'épidémie en juillet 2003, six cas ont été déclarés dans le monde dont deux dus à des accidents de laboratoire à Singapour et à Taiwan et quatre pour raison inconnue en Chine du sud. Si le Sras réapparaissait sous forme d'épidémie, l'OMS donnerait des conseils aux voyageurs sur les risques et précautions à prendre

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  • La Rédaction
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