Une grille prête en septembre.Fourchette entre 8 et 110 euros.Toute une page sur la problématique des agences de voyages dans un quotidien généraliste national, c'est peut-être une première.
"Air France lâche les agences de voyages en plein vol", titrait mercredi 7 juillet Libération. Cet article a, selon le Snav, entraîné des demandes d'interview (France3, France 2, Canal Plus). En tout cas, c'est une belle tribune pour Richard Vainopoulos, président de Tourcom, dont les propos et prises de position sont largement repris dans cet article clair et explicite. Mardi soir, c'est devant ses adhérents et fournisseurs, lors du traditionnel dîner annuel du réseau, que le président de Tourcom a pu s'expliquer. Il a précisé qu'un cabinet d'audit, "l'un des cinq plus grands au monde", travaillait pour le compte de son réseau afin de définir un barème de frais. "Il sera prêt en septembre", affirme Richard Vainopoulos. D'ores et déjà, on sait que la fourchette devrait s'établir entre 8 et 110 euros. "Ce n'est guère plus cher qu'Air France", précise le président de Tourcom pour qui de toute façon le client est prêt à payer pour un service rendu, comme une disponibilité, "qu'Air France ne peut pas offrir". "Ce sont les agences qui ont un frein psychologique, il ne faut pas avoir de complexes." D'après des calculs internes au réseau, appliquer les frais d'Air France entraînerait une perte de 33 % de marge. "De toute façon, Air France finira par baisser ses tarifs. Inévitablement, une guerre des fees va avoir lieu." Ce qui préoccupe bien plus Richard Vainopoulos, c'est tout ce qui tourne autour de la valeur faciale du billet. Faire en sorte que le client ne puisse pas connaître le montant des frais pris par l'agence. "'Nous sommes prêts à aller jusqu'à Bruxelles, menace-t-il, pour faire plier Air France sur ce dossier. Mais je pense toutefois que cela pourra être réglé à Paris."
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