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Institutions

Entretien : Snav : Mumtaz Teker s'engage... et prend le temps pour se déclarer

Vice-président du Snav, Mumtaz Teker, PDG du groupe Teker (Pacha Tours, Rev' Vacances, Eden), nous a donné son sentiment sur le fonctionnement du syndicat et sa nécessaire évolution compte tenu de la nouvelle donne économique.
S'il ne se déclare pas candidat à la succession de César Balderacchi, il n'exclut pas l'idée d'être l'homme qui pourra faire du Snav une fédération défendant les intérêts des membres de toutes les familles qui le composent.
Que pensez-vous de cette idée de fédération qui fait son chemin pour refonder les statuts du Snav ?
Les membres du Snav ne sont pas heureux. Il est sûr qu'il faut repenser le syndicat. Le système de fédération est le plus logique. Il faut évoluer et répondre aux attentes des adhérents en les fédérant, bien que les revendications de chaque famille ne soient pas les mêmes. Le secteur n'est pas suffisamment fort pour se permettre un déchirement. Il faut retrouver l'union. Dans le cadre de la fédération, ces "familles" pourraient s'organiser à la manière de ce qu'ont fait les TO au sein du Ceto. Cette réorganisation permettrait de prendre des décisions plus rapidement, car le système actuel est trop lourd. Celui qui doit porter ce projet n'a pas à se revendiquer de telle ou telle famille, cette vision est obsolète.
Êtes-vous l'homme qui pourrait porter ce projet ?
No comment. On parle beaucoup de démocratie, mais nous ne sommes pas suffisamment démocrates. L'homme qui doit être choisi doit être légitime et ne doit pas arriver par force ou par défaut. Il doit être approuvé sur son projet et par une grande majorité au risque d'être affaibli.
Quelle est votre opinion sur le protocole signé entre le Snav et Air France ?
Le résultat n'est pas satisfaisant puisqu'il y a des mécontents. Pourtant, l'accord va être appliqué, c'est inévitable. Ceux qui n'accepteront pas l'évolution du marché se battront pour rien et souffriront beaucoup plus. Mais sur un sujet si sensible on pourrait imaginer un référendum des adhérents et, le cas échéant, rediscuter l'accord. Cela dit, le Snav n'a pas à signer d'accords commerciaux, et concernant Air France, chacun de son côté peut s'entendre avec la compagnie. Dans cette histoire, on est dans le non-dit.
Faut-il en penser qu'il faut remettre à plat le mode de rémunération ?
Il y a déjà quelques années, les agences incentive ont répondu aux demandes de transparence de leurs clients en affichant les coûts de leurs prestations et se rémunèrent en contrepartie en honoraires. Les bricoleurs doivent disparaître pour que notre métier retrouve sa respectabilité, et ce mode de rémunération peut y contribuer dans la mesure où il justifie une valeur ajoutée. Je milite pour une plus grande rationalisation du métier et seuls les travailleurs et les malins s'en sortiront. Prenez l'exemple des pharmacies : attaquées par la grande distribution, elles ont pu s'en sortir en commercialisant d'autres produits que les médicaments. Par ailleurs, l'outil Internet me semble incontournable aujourd'hui. Si on veut être commerçant, il faut savoir adapter son agence à cet outil.
Quel regard portez-vous sur les rapports entre la distribution et la production ?
Je voudrais préciser d'abord que le marché stagne. La grande distribution et les agences en ligne ont pris des clients aux agences classiques. Les TO doivent chercher des alternatives. Ils ont baissé leurs prix en faisant pression sur leurs fournisseurs mais il y a une limite. Il faut s'attaquer à d'autres postes de frais, pas forcément aux commissions, et gagner en productivité. Je m'étonne que l'utilisation des sites professionnels reste toujours marginale. Il faut aussi travailler sur la distribution des brochures et des flyers promotionnels. Le rôle des commerciaux peut être aussi repensé : est-il utile qu'il tourne toute l'année dans les agences alors qu'ils pourraient travailler à d'autres tâches au sein des tour-opérateurs ?
Va-t-on dans le bon sens avec les labels pour les compagnies aériennes ?
Je ne crois pas à cette histoire de label qui soulève trop de questions sans réponse. Pourquoi telle compagnie interdite de vol est-elle autorisée à redécoller quelques jours après ? Que se passera-t-il quand une compagnie disposant du label aura un accident ? Il n'est pas imaginable qu'Air France n'obtienne pas ce label et rappelez-vous que le Concorde qui s'est écrasé était chartérisé. L'État a aussi son rôle à jouer. Quant à la réforme de la loi du 13 juillet de 1992, il s'agit d'une discorde pour rien. Certains sont tombés dans le piège de l'interprétation. Mais il reste encore du travail à accomplir car le problème sur la responsabilité de l'agent de voyages n'est toujours pas réglé.

Auteur

  • La Rédaction
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