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Institutions

Il faut repenser l’architecture du Snav

Philippe Demonchy sort de sa réserve.
Les semaines écoulées riches en rebondissements ayant malmené la cohésion du Snav, le président du réseau Selectour et de la commission communication et promotion juge opportun de calmer le jeu. Mais il fait aussi le constat que l’institution risque de se gripper à court terme. Son mode de fonctionnement ayant atteint ses limites, un aggiornamento est devenu nécessaire. La discrète démission de René-Marc Chikli de son poste de président de la famille des producteurs serait un non-événement (il reste président du Ceto) si elle ne traduisait pas une lassitude perceptible chez l’ensemble des tours opérateurs qui se demandent de plus en plus souvent ce qu’ils font dans cette galère. Par ailleurs, une explosion toujours possible, voire suggérée par Richard Vainopoulos, du mouvement syndical serait probablement dommageable à l’ensemble de la profession. Comment envisager l’avenir ? Personne ne doute plus que l’organisation actuelle est obsolète. Jean-Pierre Mas, cité par l’Echo Touristique, défend l’idée d’une fédération rejoignant Philippe Demonchy qui livre ci-contre des pistes de réflexion.
Comment interprétez-vous la fronde d’une partie des administrateurs du Snav face à l’accord signé en juillet avec Air France ?
Je comprends cette réaction. Une frustration qui est née du sentiment qu’il y a eu un manque de concertation sur un dossier brûlant : la négociation avec Air France des conditions du passage à la commission zéro, à un nouveau modèle économique. Il y a eu une maladresse, mais sûrement pas une volonté délibérée de provocation. Je m’empresse de dire qu’il n’y a pas eu de tentative de prise de pouvoir par un clan. J’ai repris contact avec les uns et les autres pour revenir à un peu plus de sérénité. Nous avons un conseil national le 13 octobre. Chacun devra s'exprimer. C’est avant tout une question de forme. Sur le fond, compte tenu du calendrier qui était fixé par la compagnie nationale (je rappelle au passage qu’elle aurait pu, comme on l’a vu dans d’autre pays, imposer son système de nouveau système de rémunération en janvier 2005), nous avions fixé trois priorités. Accéder à tous les tarifs mis en place, obtenir l’assurance que les systèmes de réservation seront opérationnels, et enfin harmoniser les taux de TVA entre les agences classiques et celles d’Air France. Sur ce dernier point, nous avons une convergence de points de vue avec la compagnie, mais la décision ne dépend pas de nous. Fort des deux premiers points acquis, le président César Balderacchi a paraphé l'accord. Il doit expliquer au conseil national pourquoi il a pris cette décision. Je précise que depuis cette date (le 23 juillet NDLR), des équipes planchent sur les questions de distorsions de concurrence entraînées par l’existence des taux de TVA différents.
Y a-t-il eu des dysfonctionnements tels dans la manière dont cet accord été conclus que l’on demande au président de se démettre de ses fonctions ?
Si nous nous en référons aux statuts du syndicat, l’organe de décision c’est le conseil national. C’est lui qui donne pouvoir au président de finaliser les accords. Le président ne décide donc pas seul… Il y a en principe une concertation à tous les étages. À la base, les différentes "familles" de professionnels étudient les propositions, qui remontent ensuite au bureau exécutif qui soumet sa position au conseil national. Il y a discussions et votes, le président agit seulement ensuite. Mais, dans le cas présent, notre marge de manœuvre était réduite. Air France nous a fait comprendre sommairement : "On ne va pas négocier 107 ans. On respecte le calendrier où nous mettrons en place notre grille de frais, et point final !" César Balderacchi a sans doute pensé préserver l’essentiel. Maintenant, il fera ce qu’il veut, mais une démission dans ce contexte n’apporterait rien à personne. D’autant que son mandat se termine le 31 mars 2005. En revanche, si nous voulons préserver notre syndicat, il faudra trouver une nouvelle architecture.
Et vous le voyez comment, ce nouveau Snav ?
Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que les "familles" qui composent notre syndicat ont des intérêts souvent divergents. Les réceptifs, les tours opérateurs, les réseaux intégrés, les réseaux volontaires, les indépendants... Tous ces mondes cohabitent, mais il devient difficile de faire avancer les dossiers. Le futur président du Snav devra avoir pour mission de repenser en profondeur la structure de l’organisation. Il faut donner plus d’autonomie aux différents conseils. D’où l’idée que je défends, mais je ne suis pas le seul, d’une forme fédérative. D'un côté, plus d’autonomie de décisions pour régler plus rapidement tous les problèmes liés au business, et de l’autre, un conseil fédéral dont le rôle serait de traiter les dossiers transversaux, d’intérêt général notamment avec les pouvoirs publics.
Une dernière question. Serez-vous candidat ?
Ce n’est pas d’actualité aujourd’hui. J’ai dit à l’un des candidats potentiels que je le soutiendrai, et tant qu’il ne change pas d’avis, je ne vois pas pourquoi je changerai d’attitude…

Auteur

  • La Rédaction
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