Majorque : Trente agents Afat (re)découvrent les charmes cachés de l’île

Associés à Air Europa et Air France, Elvia et le Cabinet Chaubet (Fram’Assur), Amadeus, l’office du tourisme espagnol, et le Quotidien du Tourisme, ils ont concocté en commun un rallye qui s’est déroulé du 25 au 28 mai afin de donner une autre vision de Majorque. Loin des clichés qui la désignent comme bétonnée, l’île possède en vérité une incontestable diversité de paysages, une personnalité attachante, hélas bien mal connue. Avec des plages de sable fin et des criques cachées aux eaux transparentes, un climat exceptionnel toute l’année, une capitale historique, Palma, l’île de Majorque reste une des valeurs sûres du tourisme en Europe. Grâce à ce voyage, la preuve en est faite…
Cinq heures à Roissy, terminal 3. Matinal, le départ l’aura été… Mais c’était le prix à payer pour se retrouver, sur les coups de dix heures, dans la douceur méditerranéenne à la terrasse d’un café majorquin… L’espace de deux jours, l’île de Majorque aura été le théâtre d’un rallye organisé par Afat voyage et Fram, en partenariat avec Air Europa et Air France, Elvia et le cabinet Chaubet, Amadeus et l’office du tourisme espagnol, ainsi que le Quotidien du Tourisme. But avoué de l’épreuve : révéler un autre visage de l’île. Une destination trop souvent pointée du doigt pour ses côtes bétonnées et sa surpopulation touristique germanique… Les participants vérifieront à travers une série d’épreuves originales que l’île ne mérite pas sa mauvaise réputation.
Jour 1 : l’arrivée. Visite en bonne et due forme de la ville, d’un pas vif, pour les premiers venus (de Paris) qui peuvent déjà mesurer combien Palma a su tirer profit des derniers grands travaux d’embellissement. France-Line Michon, directrice commerciale de Fram, se dit "bluffée et ravie de la mise en avant du patrimoine culturel de la ville". Le quartier de la cathédrale reste le point d’orgue de la visite, dont la Seu (c’est le nom majorquin de la cathédrale) constitue l’un des plus remarquables édifices gothiques d’Espagne.
Direction Bahia de Alcudia (nord-est de l’île) et le Framisima Rei del Mediterrani. Au passage, non loin du bourg d’Algaida, le point de ralliement de toutes les équipes (Toulouse, Nice et Lyon) permet de vérifier que la "gastronomie" paysanne est bien roborative… Le briefing du soir est l’occasion de présenter les partenaires et d’équiper les concurrents. Les équipes sont toutes prêtes à en découdre dès le lendemain…
Réveil à 7 heures ! Ce n’est pas une sinécure… Casquette rouge sur la tête et gilet de "grand reporter" sur le dos, les candidats regroupés par trois dans les voitures ont le bon look ! 8 heures 30 sonnantes. C’est l’heure du départ. L’esprit est bon enfant et la prudence de rigueur. Le road-book très précis (comportant une série d’épreuves) a été remis à chaque équipe. La traversée du parc naturel d’Albufera, avec ses terrasses plantées d’oliviers centenaires illustre à merveille le caractère naturel de l’île. Premièr arrêt à Artà. Le sanctuaire de Sant Salvador, perché sur une colline a gardé intactes ses murailles qui semblent toujours veiller sur les cultures alentour. On prend le temps d’avaler un café et de raconter quelques blagues. Puis direction l’ermitage de Betlem (fondé en 1805), qu’il faut aller chercher tout au bout d’une étroite route en lacis débouchant sur un paysage majestueux avec vue plongeante sur la baie de Pollensa. La spiritualité se prend à dose homéopathique : le cap est rapidement mis sur la plage de Cala Mesquida où quelques naïades du rallye barbotent déjà malgré la fraîcheur de l’eau. Dur de s’arracher du sable tiède pour se diriger vers la prochaine étape, les Cuavas de Arta, grottes naturelles creusées dans le calcaire en surplomb d’une mer turquoise. Mais les estomacs crient famine. Il faut rejoindre la ferme de Juan perdue au bout d’un chemin vicinal à Son Mesquida. Juan est un personnage plantureux et pittoresque. Dans la chapelle familiale et fraîche où il reçoit, avec son accent rocailleux, il raconte la vie agraire du temps où Majorque vivait de sa terre et rappelle aussi le rôle essentiel que joue le tourisme aujourd’hui dans l’économie locale. Il y a du regret dans sa voix : la fréquentation française est en baisse… "C’est comme en 1936, pendant la guerre d’Espagne", roule-t-il avant de lancer, direct : "Envoyez-nous des clients !" L’hospitalité majorquine n’est pas un vain mot : le repas de cochonnailles est… copieux et arrosé de sangria. Avant de reprendre la route, il faudra :
1) ne pas rater la cible au tir à l’arc ;
2) souffler dans le ballon...
Pour la soirée, la surprise fut "de taille". Non loin de Palma, le lieu s’appelle Son Amar. Un gigantesque music-hall caché sous l’apparence d’une ferme majorquine. 2.000 places pour un dîner-spectacle où se mêlent chansons, danses, sketches, jeu de lumière… A mi-chemin entre Las Vegas et le flamenco. Bluffant!
Le menu du lendemain sera montagnard et plus sportif… En route vers la Calobra sur la côte nord de l’île. Les pinèdes et les roches pelées rappellent les Alpes du Sud. Routes sinueuses et culs-de-sac. Plusieurs équipages se retrouvent à la terrasse d’un café à Lluc, avouant s’être quelque peu perdus… Tu parles ! Dans l’anse de Mirador, la mer prend de belles nuances de bleu, mais c’est dans l’eau verte d’une rivière qu’il faudra aller pêcher des points. Dur, dur ! La route côtière, spectaculaire, rejoint le village en étages de Deia. On en a plein les yeux. Le restaurant Can Costa, sur la route en corniche, est une étape gastronomique bienvenue. La chartreuse de Valdemossa rendue célèbre pour avoir abrité un temps George Sand et Frédéric Chopin n’est plus très loin. La dernière étape achèvera de convaincre (s’il est encore besoin) de la majesté de la nature majorquine. Imaginez une presqu’île de 20 km bordée de falaises abruptes atteignant parfois 400 m d’altitude : le cap Formentor a en effet de quoi impressionner durablement ses visiteurs !
De retour à l’hôtel ,une dernière épreuve attend les équipages : exprimer leurs "talents cachés"… Le mot épreuve prend parfois tout son sens, surtout pour le jury… Bref, on ne sera pas venu pour rien ! Après les délibérations et la remise des prix aux trois équipes gagnantes, la nuit sera encore longue… ou trop courte (c’est selon) pour ceux qui quitteront à regret (et tôt) ce premier rallye espagnol signé Fram/Afat.
Ce qu'il faut savoir et voir à Majorqque
• Majorque : avec 3.640 km2 et 676.000 habitants (dont près de la moitié vit à Palma), c’est la plus grande île des Baléares. Avec ses plaines fertiles du centre, ses hauts sommets de la Serra de Tramuntana, ses belles plages aux criques translucides, l’île possède une très grande diversité de paysages.
• Palma : la capitale historique, outre le charme de ses ruelles, possède quelques atouts culturels de tout premier choix. Construite en calcaire doré, sa cathédrale (la Seu) gothique (le plus grand chef-d’œuvre des Baléares et l’une des plus belles d’Espagne) constitue à elle seule un motif de séjour. Avec ses 121 m de long sur 55 m de large, elle rivalise par son gigantisme avec celle de Burgos ou de Séville.
• Le Museu de Mallorca, situé dans un édifice érigé sur les fondations d’un palais arabe (encore visible dans les sous-sols du musée) abrite une superbe collection d’œuvres d’art associées à l’histoire de Majorque. Les bains arabes (rue Serra) constituent l’unique bâtiment mauresque conservé sur l’île.
• Le Parc de la Mar : créé dans les années 60, il s’étend sur plusieurs niveaux autour d’un lac artificiel dans lequel se reflète la cathédrale. A ne pas manquer, la fresque géante de Miró.