On n’en attendait pas moins ! Pour annoncer son retrait de la "vie active", Hervé Vighier avait réuni la fine fleur du tourisme.
Devant ce parterre, l’emblématique patron de Marmara n’a pas fait dans le consensuel. Comme à son habitude, il n’a rien concédé.Car les blessures anciennes ne sont toujours pas refermées, celles que des concurrents ou des médias mal intentionnés lui avaient infligées, rumeurs colportées sur son modèle qui lui avait valu il y a quelques années un exceptionnel audit de l’APS. On se dit aujourd’hui que l’Association aurait pu réserver ses soupçons à bien d’autres opérateurs… Il a rappelé comment, avec une petite équipe de fidèles, il avait imposé une approche pragmatique du tour operating, comprimant les coûts et les dépenses inutiles avec le souci d’améliorer la marge. Mission accomplie : Marmara est devenue une pépite qui a été rachetée en 2000 par First Choice. Après ces années de progression (et malgré un coup d’arrêt lié aux "printemps arabes"), Hervé Vighier a fait part sans ambiguïté de ses doutes sur une fusion programmée par l’actionnaire avec Nouvelles Frontières. Des doutes qui ont sans doute pesés dans sa décision de s’éloigner des opérations. Si son fils Florian Vighier reprend le flambeau, c’est qu’il a su "creuser tout seul son sillon". Il a donc rendu un hommage appuyé à ses équipes qui ont hissé le TO sur la plus haute marche, sans qu’il y ait eu besoin de faire appel à des consultants extérieurs précise-t-il avec malice… Et remercié sa famille pour la patience dont elle a fait preuve pendant les 25 ans qu’il a consacré à défendre sa marque.
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