La nouvelle ne surprend personne.
Faute de liquidités, la Cit est de nouveau au bord de la faillite. Le groupe touristique italien n'a pas honoré le paiement du BSP du 15 juin dont le montant s'élève à 1,8 million d'euros et la billetterie aérienne dans les agences (dont les 2 implants du Parlement italien à Rome) a été fermée. La Cit avait négocié avec la banque BNL une ligne de crédit de 8 millions d'euros pour ces paiements mais celle-ci est arrivée à échéance. En Bourse, la cotation du titre Cit a été suspendue pendant deux jours en attendant les conclusions de l'assemblée extraordinaire qui s'est tenue mercredi dernier à Milan. Le communiqué émanant du groupe italien admet une situation "financière tendue" empêchant une activité normale. Le document révèle également qu'"une nouvelle ligne de crédit est en cours de renégociation". Le groupe se dit optimiste pour l'avenir : "Cit Viaggi encaisse chaque jour plus de 500 000 euros. Avec une gestion de trésorerie différente, la situation sera normalisée dans quelques jours." En attendant, le blocage des codes de ventes Iata n'a pas touché les TO du groupe, ce dernier assure qu'"Italiatour, Frantour et les autres marques travaillent normalement". Et ce, en dépit du fait que Trenitalia a coupé les lignes de réservations aux agences Cit depuis fin 2003. Les clients doivent-ils s'inquiéter de la situation ? "Cit est un des géants du tourisme italien, mais il est sujet à des crises répétitives, déplore Alberto Corti, DG d'Astoi (le Ceto italien). De plus ses agences sont en compte chez de nombreux TO qui craignent de ne plus être payés." Y a-t-il un risque à réserver aujourd'hui dans une agence Cit ? Alberto Corti répond : " Même en cas de faillite de l'agence, les TO prennent en charge les départs des clients réservés… mais pour éviter d'en arriver là, le client doit bien choisir son agence." En résumé, sans billetterie aérienne, sans les chemins de fer et avec un risque de non-solvabilité sur les ventes des TO externes, les agences Cit pourraient bien demain devoir se contenter de la revente des "produits maison". Mais nous n'en sommes pas encore là !
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