Le jour le plus long pour Républic Tours

Aujourd'hui, le tribunal de commerce devrait ouvrir une procédure de redressement judiciaire, après sa cessation de paiement déclarée jeudi 11 mars par Daniel Braidotti, PDG du groupe Chambord Investissement et propriétaire de Skyways, la société qui regroupe Républic Tours et MVM. Dans le cadre du redressement judiciaire, un administrateur devrait être nommé afin de recevoir et d'examiner les éventuelles candidatures. Si aucune solution n'est trouvée, ce sera la liquidation judiciaire. Mais le tribunal peut d'ores et déjà élaborer un plan de cession, à moins qu'il n'opte pour un plan de continuation. Si des négociations ont lieu avec des repreneurs, elles se feront désormais via le tribunal de commerce, excluant de facto Chambord Investissement. Jusqu'à présent, les négociations entre des candidats à la reprise et le patron de la holding propriétaire des marques se sont toutes soldées par un échec. “Il est à noter que Chambord Investissement n'a pas pu ou n'a pas voulu participer à la recapitalisation, pourtant nécessaire”, explique Pierre Schreiber, directeur général de Républic Tours.
En tout cas, la société doit faire face à ses engagements. Le BSP et les salaires, par exemple, ne peuvent être versés qu'après accord de l'administrateur et sous son contrôle. De plus, le TO doit assurer la prise en charge de deux groupes (une cinquantaine de personnes au total). “Il n'y a aucun problème pour les vols et les hôtels. Les transferts pourraient être en revanche payés par l'APS”, explique Pierre Schreiber. Quant aux acomptes, la plupart seront remboursés directement par le TO dans la mesure où les dirigeants n'ont pas voulu encaisser les chèques ou les ont mis sous un compte protégé, sachant leurs difficultés.