Pierre & Vacances a présenté ses résultats pour l'exercice 2005/2006 clôturé au 30 septembre.
"Nous avons renoué avec la croissance des bénéfices (73,7 millions d'euros)" s'est félicité Gérard Brémond, PDG du groupe, surtout tirée par les activités immobilières (+50%) avec un CA de 418 millions d'euros et par le tourisme (+3,1%) avec un CA de 996,3 millions d'euros.Gérard Brémond a indiqué que ce "retour à la croissance" incitait le groupe à poursuivre les développements "organiques mais aussi externes". Pour les développements organiques, Eric Debry, nouveau DG, a expliqué l'intérêt de son groupe pour l'Espagne et le Maroc, deux destinations jugées des "priorités pour l'été", "peut-être même des MVM". En Espagne tout d'abord, où il y a actuellement une résidence P&V et 11 Maeva (700 appartements), le groupe entend s'y développer sur la Costa Brava, la Costa Dorada et la Costa del Sol. De plus, un projet est en cours à Port Aventura (300 appartements) qui "accueille chaque année 450.000 Français". Le Maroc ensuite avec deux destinations prioritaires : Marrakech (option déjà arrêtée) et Agadir. "Tout n'est pas encore finalisé, explique Gérard Brémond. Nous sommes encore sur des concepts qui ne seront pas forcément ceux que l'on connaît en France ou en Espagne". "C'est un pays francophone, souligne Eric Debry, et les low cost s'y développent considérablement, car c'est le premier pays à avoir signé un accord "open sky" avec l'Europe". Ce qui intéresse Pierre & Vacances, puisque les ventes directes ont progressé de 72% contre 70% durant l'exercice précédent, et que l'objectif est d'atteindre 74% en 2006/2007 tiré par une croissance des ventes Internet de 40%, là où justement se vendent les low cost. Mais dans le même temps, Gérard Brémond veut rassurer sa distribution traditionnelle : "on ne laisse pas tomber les ventes indirectes". La stratégie partenariale avec les agences sera poursuivie (fonds marketing, animations commerciales spécifiques, etc.).Croissance externe : "nous n'avons pas de cibles, mais des idées"
Gérard Brémond a également évoqué sa volonté de faire de la croissance externe tout en précisant qu'actuellement "nous n'avons pas de cibles, mais des idées en France et en Europe". Une chose est sûre : "ce ne sera pas un promoteur, avec lesquels nous préférons développer les partenariats". Enfin, il a tenu à faire un point sur les réservations (du 1er octobre au 31 mars) qui sont "stables en France". "Bien sûr la montagne est en retard par rapport à l'année dernière à cause du manque de neige, mais cette baisse est compensée par la mer, la ville (P&V City), et les Antilles". La saison va donc se jouer sur l'enneigement. "On sait que beaucoup de clients sont en attente". Bonne nouvelle : "il est tombé 20 cm de neige à Avoriaz, le manteau est prêt. On attend 35 cm supplémentaires ce week-end". Même optimisme pour les Center Parcs, "même si nous sommes en retard de 2,5 millions d'euros sur le premier semestre, la seconde période de l'année devrait nous permettre de retrouver la stabilité".