Arrêt d'une dizaine de lignes selon le Financial Times.Sur les grands aéroports aux coûts aéroportuaires élevés.
Échec de sa stratégie de fuir les aéroports secondaires ?Easyjet est-elle en train de payer sa stratégie de desserte des grands aéroports, impropre par nature au principe des low cost de réductions des coûts ? Peut-être. Après l'annonce de la fermeture le 31 octobre prochain de Londres-Zurich et Nice-Amsterdam – alors qu'elle n'avait jamais fermé de lignes jusque-là –, Easyjet finalise, selon le Financial Times de dimanche, une nouvelle fournée de fermetures de lignes au départ des aéroports les plus coûteux de son réseau. La compagnie entendrait arrêter toutes ses opérations au départ de Zurich et fermer, au départ de sa base d'Amsterdam, Barcelone en plus de Nice. Dans le même temps, les lignes reliant Copenhague à Bristol et Newcastle passeraient également à la trappe. Idem pour la ligne Londres (Stansted)-Milan (Linate), la compagnie ne conservant sur cette route que ses vols Gatwick-Malpensa. Par ailleurs, selon nos informations, une réduction de fréquences serait à l'étude entre Paris CDG et Londres Luton, un axe où Easyjet cumule des coûts aéroportuaires élevés et une guerre des prix sans merci en lien avec une concurrence à la fois de l'Eurostar et des autres opérateurs aériens présents sur l'axe. Il apparaît clairement que, dans un contexte de guerre tarifaire et de cherté du carburant, les cadres d'Easyjet ferment les lignes non rentables qui n'ont pas de perspectives d'amélioration, pour se concentrer sur de nouveaux marchés, essentiellement à l'est. En renforçant ses deux bases allemandes, Dortmund et Berlin Schönefeld (deux petits aéroports aux charges moins élevées), Easyjet va ouvrir au départ de la capitale germanique des vols vers Tallinn (Estonie) et Riga (Lettonie). C'est dans un tel contexte, que le débat sur des aérogares à bas tarifs dans des grands aéroports, prend tout son sens.
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