Une rupture entre Alitalia et Air France coûterait de 80 à 100 millions d'euros à la compagnie aérienne italienne, a dit mardi le président d'Alitalia, Giancarlo Cimoli.
"Avec Air France, nous avons un accord qui prévoit le versement de 80 à 100 millions d'euros en cas de rupture", a-t-il dit lors d'une audition au Sénat italien. M. Cimoli avait récemment indiqué que l'alliance avec Air France devait être rediscutée, évoquant même une rupture s'il n'obtenait pas satisfaction, avant de réaffirmer qu'il souhaitait rester allié avec la compagnie française. Une alliance avec la compagnie allemande Lufthansa avait un moment été évoquée. Le groupe Air France-KLM détient 2 % du capital d'Alitalia et le transporteur italien estime que l'accord de coopération commerciale entre les deux compagnies profite davantage au partenaire français. "Air France et KLM vont bien. Ils veulent que nous les rejoignions quand nous serons prêts, c'est-à-dire pas avant deux ans. C'est une situation très française, non que les Allemands soient moins durs, chacun défend son territoire", a dit M. Cimoli. "Qu'il s'agisse de desservir le hub de Paris ou Francfort, nous voulons voir les contreparties. Nous étudierons la question dans les prochains mois", a ajouté le patron d'Alitalia. M. Cimoli a aussi indiqué que l'objectif d'Alitalia était de retrouver une part de marché de 50 % à 60 % en Italie, contre 43 % à 45 % actuellement. Il n'a pas donné d'horizon de temps pour cet objectif. Alitalia en plein plan de restructuration doit trouver 750 à 800 ME d'investisseurs privés pour que le gouvernement italien respecte son engagement de passer sous les 50 % du capital. L'Etat détient actuellement 62,3 % d'Alitalia.
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