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Transport

La compagnie Karthago Airlines attaquée par ses passagers

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Après le temps des passagers rebelles (qui s'autoproclament experts en aéronautique et refusent de monter dans certains avions parce qu'ils ne leur reviennent pas), voici venu le temps des passagers vengeurs.Une cinquantaine de clients d'un vol Djerba - Paris de Karthago Airlines ayant été obligé, en février dernier, de revenir se poser à son point de départ peu après son décollage pour cause de chute intempestive des masques à oxygène, ont décidé de créer un collectif et d'attaquer la compagnie.
Ils ont déposé un référé devant le juge de Créteil et réclament, d'après Roland Rappaport, l'avocat de la compagnie "50.000 Euros d'indemnisation pour préjudice d'angoisse". Il insiste sur le fait qu'il travaille "depuis longtemps sur des affaires liées à la sécurité aérienne" et qu'il n'aurait "jamais accepté de s'occuper de ce dossier" s'il ne pensait pas "Karthago Airlines irréprochable en la matière". Il se demande "quel préjudice ont subi les passagers ? Ils ont eu peur en avion et jusqu'à preuve du contraire avoir peur en avion n'a rien d'extraordinaire, en tout cas pas au point de demander 50.000 euros d'indemnisation". De fait, s'il n'y a pas là "judiciarisation" à outrance, cela y ressemble. Reste que pour l'un des avocats des plaignants, Gérard Montigny, "ces gens ont vécu la mort pendant vingt minutes. Ils ont vécu une panique sans équivalent. Cette angoisse correspond à un préjudice spécifique. Ce préjudice d'angoisse a déjà été utilisé pour des victimes qui ont trouvé la mort dans des accidents aériens, il n'y a pas de raison qu'il ne le soit pas quand les passagers sont encore vivants". Sauf que si le juge des référés leur donne raison, la jurisprudence risque d'être catastrophique pour les transporteurs aériens. Sans compter les effets pervers : si on condamne une compagnie parce que son équipage rencontre un problème, mais qu'il fait visiblement bien son travail en prenant la décision de faire demi-tour et ramenant sans encombre son appareil au sol, ne risque-t-on pas de voir certain commandant de bord prendre le risque de continuer malgré tout plutôt que de voir la pierre jetée à leur employeur ? Vaste débat. En attendant, le juge doit ce prononcer sur l'affaire le 7 décembre prochain.

Auteur

  • Mathieu Garcia
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