Le TGV à Nice vers 2020 pour concurrencer l'avion

A l'horizon 2020, la LGV mettra Nice à moins de 4 heures de Paris. Au cours d'un débat public qui doit s'achever le 8 juillet, trois hypothèses ont été approfondies : un prolongement de la ligne actuelle depuis le nord de Marseille, un raccordement à la LGV Med au sud d'Aix-TGV pour rejoindre l'agglomération toulonnaise et la Côte d'Azur en évitant Marseille, ou le même raccordement depuis le nord d'Aix-TGV. Le débat avait vu s'affronter les élus niçois favorables à un tracé direct depuis Aix-en-Provence - ceux de Marseille et de Toulon militant pour une escale dans leurs villes - et ceux d'Aix opposés au passage d'une ligne dans leur paysage. Le choix de la première option "favorisera la desserte directe des zones où résident plus de 75 % de la population régionale tout en permettant une liaison Nice-Paris en 3 h 40", a estimé le ministre. "Ce qui compte pour nous, c'est que le trajet dure moins de 3h45, afin de pouvoir concurrencer l'avion, qui arrive à saturation", a indiqué la mairie de Nice. "La position exprimée par le ministre et le consensus obtenu font avancer le débat, mais ils ne sont que des éléments parmi d'autres, et une décision gouvernementale n'interviendra pas avant décembre 2005", a souligné le président de la commission particulière de débat public, Philippe Marzolf. La commission doit rendre son rapport d'ici au 8 septembre, avant la décision officielle du gouvernement qui sera publiée au J.O. au plus tard le 8 décembre. Le projet avalisé en décembre 2003 propose à l'horizon 2020 la construction de 175 à 185 km de ligne et de 3 à 5 nouvelles gares, moyennant un coût entre 5,1 et 5,6 milliards d'euros, afin de mettre Nice à moins de quatre heures de Paris et relier la ville au réseau ferroviaire européen à grande vitesse.