Les compagnies Iata essuient des pertes

Le point d'équilibre s'établit à 36 dollars le baril.
Les compagnies ont toutefois réussi à réduire leurs coûts.
Les principales compagnies aériennes mondiales ont essuyé des pertes de 4,8 milliards de dollars en 2004, mais devraient enregistrer des bénéfices de l'ordre de 1,2 milliard de dollars en 2005 estimait mardi à Genève l'Association internationale du transport aérien (Iata). "Le chiffre pour 2004 a été calculé à partir d'un prix moyen de 40 dollars pour le baril de brut", précise l'économiste en chef d'Iata Brian Pearce. Christian Boireau, directeur général commercial d'Air France, n'a d'ailleurs pas manqué de surfer sur cette fragilité des compagnies lors du dernier congrès Selectour au moment où il devait évoquer le pourquoi et le comment de la suppression des commissions. M. Pearce a estimé que si le prix du brut restait à 40 dollars en 2005, l'ensemble de l'industrie enregistrerait une perte de 5,3 milliards de dollars. Mais Iata table sur le fait que ce prix tombera à 34 dollars en 2005, ce qui dégagera alors "un bénéfice de 1,2 milliard". Selon lui, le point d'équilibre pour les compagnies aériennes s'établit à 36 dollars le baril. "Si le prix tombe à 30 dollars, le bénéfice pour les compagnies passera à 5 milliards de dollars." C'est dire à quel point la santé financière des compagnies est dépendante du prix du pétrole. L'économiste d'Iata n'a pas manqué de souligner que toutes les compagnies avaient fait d'énormes efforts pour réduire leurs coûts, mais que ces efforts avaient été contrecarrés par la grimpée des prix du brut cette année. "Si le baril était resté à son prix moyen de 2002, c'est-à-dire 25 dollars, les compagnies aériennes auraient engrangé plus de 5 milliards de dollars de bénéfices en 2004 au lieu de subir une perte." Rappelons qu'Iata rassemble 270 compagnies aériennes qui représentent 95 % du trafic mondial.