Des vols en plus sans ajout de banques d'enregistrement.Enregistrement de 20 long-courriers de 10 h 30 à 14 h 30.
Des files d'attente s'étendent sur près de 70 mètres.Il ne manquait samedi dernier au terminal CDG 2A que les merguez, deux "musicos" et un stand de bières et l'on se serait cru à la fête de la musique. Depuis la fermeture du "2E" et le retour de certains vols long-courriers d'Air France mais aussi le transfert d'Orly d'El Al, les compagnies se partagent un nombre limité de banques d'enregistrement. Alerté par plusieurs d'entre elles des énormes perturbations entre 10 h 30 et 14 h 30, provoquées par l'enregistrement de près d'une vingtaine de vols long-courriers, nous avons jeté un coup d'œil. On n'a pas été déçu ! En arrivant sur zone à 11 h 30, certains gros porteurs sont déjà partis pour Nouakchott, Bogota (AF), ou Bombay (AI), d'autres s'apprêtent à décoller (Toronto pour AC). Mais une foule de passagers serrés comme des anchois dans un terminal étroit font la queue pour enregistrer ou pour passer au poste d'inspection filtrage. Dans les zones d'enregistrement 2-5 (sud du 2A), la file d'attente de l'enregistrement du vol de Cathay Pacific pour Hongkong s'étend sur près de 50 mètres et arrive presque au niveau "arrivées", au cœur des deux zones départs. Pas de chance. Les passagers de retour d'un voyage long-courrier sont également très chargés. Les chariots se tamponnent. "Quand on pense que l'on paye des architectes pour ça", râle un passager qui essayait de se faufiler vers la zone d'enregistrement 6-7-8. Avant d'atteindre son but, on se heurte à la file de passagers (60 mètres) qui patientent pour passer à l'inspection filtrage et qui déborde sur les zones de passage. Arrivé dans la zone 6-7-8, il y a foule chez American où l'on procède à l'enregistrement des passagers pour Chicago et Boston. Avec 12 banques d'enregistrement, ça passe. Cela coince en revanche à côté, chez Qantas, au bout du terminal, où il n'y a que quatre comptoirs pour l'enregistrement d'un Boeing 747-400. Résultat : près de 70 mètres de queue à deux heures du décollage pour Perth. A proximité d'une fillette assise sur un bagage, un employé de Swissport n'en peut plus. "C'est cela depuis l'effondrement du 2E, ce n'est pas pensable", déplore-t-il. Pas loin, une jolie blonde travaillant pour ADP parle, elle, de "cauchemar". D'autant que visiblement, plus tôt dans la matinée, il a fallu par deux fois évacuer le terminal pendant 20 minutes pour cause de bagages égarés. Cela a dû être du sport. Pourtant, à l'écoute des propos d'un membre d'ADP scotché à son talkie-walkie, "c'est mieux que le week-end dernier". Bigre ! Tout le monde attend de voir les solutions d'ADP. Car le malaise n'est pas qu'au 2A. "Au 2B, c'est Apocalypse Now", indique un dirigeant de compagnie.
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