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I-Tourisme

Fitur 2019 : L’Espagne s’engage pour le tourisme durable

La foire internationale du tourisme qui se tient en ce moment à Madrid est un moment clé pour définir de nouvelles stratégies pour l’année 2019. Face à une massification touristique, les nouvelles technologies se présentent comme des solutions concrètes.

 
En matière de tourisme, l’Espagne ne fait que battre des records. Cette année encore, le Foire internationale du tourisme de Madrid (Fitur) devrait attirer les foules avec près de 250 000 personnes attendues du 23 au 27 janvier. Ce n’est rien à côté des 82,6 millions de touristes étrangers qui se sont rendus dans la péninsule ibérique en 2018, soit une hausse de 0,9% par rapport à l'an passé, d'après le ministère du Tourisme espagnol. Mais est-ce une si bonne nouvelle ? Si le tourisme est l’un des principaux moteurs du développement pour certains pays comme l’Espagne (d’ici 2030, ce secteur représentera 12% du PIB mondial), sa croissance exponentielle pose de plus en plus question. En effet, qui dit "surtourisme", dit problème d’accueil mais aussi importante empreinte environnementale et sociale. En Espagne, on ne compte plus les manifestations de tourismophobie. “Touriste rentre chez toi”, “Nous sommes des quartiers. Stop au tourisme de masse” : depuis quelques années, ce type de pancartes hostiles aux vacanciers a fleuri dans de nombreux quartiers touristiques espagnols, sur les Ramblas de Barcelone ou encore dans certaines rues touristiques des îles Baléares. Il est devenu plus que vital pour une destination aussi prisée que l’Espagne de réinventer son tourisme pour satisfaire aussi bien visiteurs que locaux.
 

Un observatoire pour repenser le tourisme de demain

 
Parmi les thèmes principaux présentés lors de cette foire internationale, la durabilité et la spécialisation dans les nouvelles technologies font partie des éléments clés de la future industrie touristique. La grande nouveauté de cette 39e édition du Fitur provient de l’observatoire FiturNext. Lancée à l’occasion du salon, cette plateforme de convergence sectorielle servira de catalyseur de projets touristiques. Elle doit contribuer tout à la fois à une amélioration de l’expérience-visiteur, du développement des destinations et à l’équilibre de la planète. Une sorte d’incubateur de start-up qui favorisent un tourisme engagé en somme. FiturNext se donne trois ans pour collecter des données comprenant des solutions alternatives. Ainsi, elles pourront initier davantage de développement local et de mobilité durable, des valeurs en accord avec un tourisme responsable. D’après Eduardo López-Puertas, directeur général de l’Ifema qui accueille l’évènement madrilène, "il est important que tous les acteurs du secteur puissent promouvoir des modèles de tourisme ayant un impact positif dans un avenir proche”.
 
Aujourd'hui, l’observatoire ne manque pas d’idées venues des quatre coins de la planète : un circuit touristique pour repêcher des déchets plastiques dans les canaux d'Amsterdam, une application indonésienne indiquant où remplir sa bouteille gratuitement. D'autres, déjà développés, peuvent inspirer de futurs projets. Afin de rester parmi les villes classées par l'Unesco, la mairie de Dubrovnik (Croatie) échelonne par exemple l'arrivée des bateaux de croisière grâce à des caméras. À Amsterdam, une application mobile indique en temps réel le temps d'attente à l'entrée des musées. A Barcelone, un dispositif similaire avait déjà été expérimenté en 2016 à l’entrée de la Sagrada Familia à l’aide de capteurs qui suivent les signaux des téléphones mobiles, pour détecter précisément la durée de visite, l’heure à laquelle les gens arrivent, repartent (...), avec pour objectif de moduler les horaires d'ouverture et le prix des visites.
 
Aujourd’hui, ce changement de paradigme, passant de quantité à qualité, commence de plus en plus à être intégré dans l’esprit des professionnels du tourisme. C’est en tout cas ce que suggère Angel Diaz, PDG d’Advanced Leisure Services, compagnie touristique basée à Barcelone, et interrogé par l’AFP : "Les entreprises ont appris à prendre de la hauteur et à travailler non pas pour avoir plus de terrasses ou plus d'heures (d'ouverture), mais pour que la ville reçoive mieux les gens".

Auteur

  • Clotilde Costil
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