La préfecture d'Ile-de-France vient d'autorisation la start-up SeaBubbles à faire naviguer ces taxis volants sur la Seine pour une phase de test.
Le bateau est-il l'avenir de la mobilité urbaine ? Alors que la voiture trouve de moins en moins sa place au sein des artères embouteillées de la capitale, des solutions écolos et alternatives pour se déplacer voient le jour. La Seine devrait en effet accueillir sur ses voies navigables des "taxis volants" appelés "SeaBubbles". La préfecture de la région Ile-de-France vient de donner son feu vert pour l'expérimentation de circulation d'un bateau SeaBubble sur le fleuve du 16 au 20 septembre. Comme le souligne un communiqué de presse de la préfecture de la région d’Île-de-France, la start-up à l'origine de ce projet a répondu à tous les critères du cahier des charges : "La présentation d'un dossier technique conforme à la réglementation qui lui est applicable, suivie de la délivrance d'un titre de navigation pour le bateau de l'entreprise SeaBubbles (...) ainsi que la mise à disposition par Ports de Paris d'une escale prévue sur le port de Bercy".
L'engin 100% électrique sera autorisé à naviguer à une vitesse maximale de 30km/h sur un itinéraire délimité entre Issy-les-Moulineaux et Bercy, entre 8 heures et 10 heures le matin et entre 15 heures et 17 heures l'après-midi. Conçus par la start-up du même nom, les SeaBubbles calquent le modèle de l'hydroptère, un voilier imaginé par le navigateur Alain Thiébault, pouvant naviguer hors de l’eau. Ces petits bateaux blancs en forme de bulles sont toutefois 100% électriques et donc autonomes pendant les sorties sur l'eau. Lorsqu'elle atteint 12 km/h, la bulle commence à voler au-dessus de l'eau à environ 50 cm au dessus des vagues, évitant ainsi le mal de mer, les mouvements brusques ou le déferlement des vagues. Pouvant accueillir jusqu'à cinq passagers, le taxi volant se recharge durant 35 minutes, lorsqu'il est à quai.
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Les SeaBubbles, ces taxis volants de retour à Paris

Une nouvelle forme de mobilité propre
Avec l'arrivée de ces embarcations, la Ville de Paris souhaite proposer aux citadins une nouvelle forme de mobilité propre pour désengorger les axes de transport routiers intra-muros. La perspective des prochains événements sportifs au sein de la capitale a probablement permis d'accélérer les choses comme l'indique le préfet de région, Michel Cadot : "Les Jeux Olympiques et Paralympiques seront également la vitrine mondiale de ces nouveaux usages qu’il s’agit dès à présent de favoriser. L’État et ses services doivent donc faire preuve d’agilité et d’adaptation ; une évolution concertée du Règlement Particulier de Police de navigation sur la Seine est une étape importante en ce sens".
La société SeaBubbles, citée dans le communiqué de la préfecture par la voix de son président, Anders Bringdal, a également fait part de son enthousiasme : "Nous confirmons ainsi l'ambition de SeaBubbles de replacer la Seine au centre de la mobilité francilienne en respectant le principe +Zéro bruit, Zéro vague, Zéro émission de CO2+".
Un premier prototype de "bulle" avait été testé le 16 juin 2017 sur la Seine avec le soutien de la maire PS de Paris Anne Hidalgo. Si elle se révèle concluante, cette nouvelle expérimentation devrait donner lieu à une exploitation commerciale de SeaBubbles au printemps 2020.